Histoire du quartier

La ville de Fougères était réputée au Moyen Age pour sa production de tissus mais cette industrie décline au XIXème siècle. En 1829, elle se reconvertit dans la production de chaussons puis de chaussures à partir de 1850. Le nombre d’ouvriers dans l’industrie de la chaussure passe de 5 000 à 12 000 entre 1872 et 1900. En parallèle, la population de Fougères est en forte croissance de 11 000 habitants en 1872 à 22 000 en 1911. Il y avait donc un besoin urgent de nouveaux terrains de construction.

L’arrivée du train à Fougères en 1867 (voir le pont de la rue des Feuteries) libère des terres occupées précédemment par des fermes dont la ferme de Bonabry qui donnera son nom au nouveau quartier (voir cartes ci-dessous). Ce dernier compte 8 000 habitants en 1888. Ce développement très rapide n’a pas permis d’assurer aux habitants de bonnes conditions de vie (dont l’accès à l’eau) d’où des problèmes de santé. Des travaux sont entrepris mais l’eau potable n’arrive qu’en 1926 !

Une partie de la ville de Fougères en 1821. Le quartier de Bonabry n’existe pas : en jaune les champs, en vert les zones sauvages ou les bois. Le château et les remparts en rouge. Source : Archives municipales.
Emplacement de deux fermes à l’emplacement du quartier de Bonabry avant sa construction. Source : Archives municipales.
Emplacement des rues actuelles de Fougères. Le cadre représente le quartier de Bonabry. Sources : Archives municipales et Google maps.
Emplacement des rues actuelles du quartier de Bonabry. Sources : Archives municipales et Google maps.

Le quartier a la particularité de comporter à la fois  : des logements individuels et collectifs pour les ouvriers, des usines, des maisons bourgeoises (voir maisons ouvrièresmaison balnéaire et usine et logement patronal).

Après la deuxième guerre mondiale l’industrie de la chaussure connaît de grosses difficultés : les usines ferment les unes après les autres. A partir du milieu des années 1980 les anciennes usines sont réhabilitées en logements (voir usine et logement patronal), foyer pour personnes âgées (voir usine Morel & Gaté) ou bureaux.

Ressources :

  • Une ville industrielle. Fougères de 1850 à nos jours. » Anne BIGNOLAS. Edition Ville de Fougères.

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